Derrière chaque logiciel, méthode et solution développés par Efficacity, il y a avant tout des personnes passionnées, engagées et animées par la volonté de faire avancer la transition énergétique. À travers cette série d’articles, nous vous invitons à découvrir celles et ceux qui, au quotidien, donnent vie à nos projets, en conjuguant expertise, créativité et esprit collectif.
Dans ce portrait, nous vous présentons Vadim Richon, ingénieur au cœur du développement de PowerDIS. Entre expertise technique et engagement pour la transition énergétique, il nous raconte son parcours et son quotidien, faits de code, de modélisation et de collaboration, au service de solutions concrètes pour les territoires.
J’ai toujours su que je voulais travailler dans le domaine de l’énergie sur des projets utiles pour l’environnement et la société. C’est ce qui m’a amené à Efficacity à la fin de mes études : un choix réfléchi, qui faisait complètement sens.
Je participe au développement de PowerDIS, un logiciel de simulation énergétique à l’échelle des quartiers codéveloppé avec le CSTB. PowerDIS permet de simuler très finement les consommations d’énergie, pas seulement pour un bâtiment, mais pour des dizaines voire des centaines de bâtiments avec leurs systèmes énergétiques. On prend en compte les conditions climatiques, les systèmes techniques installés, et on peut comparer différents scénarios de rénovation par exemple pour évaluer les stratégies énergétiques possibles. C’est un outil très innovant et en développement constant.
Ce qui me plaît, c’est d’être à la frontière entre le développement logiciel et l’expertise métier. On travaille autant sur le moteur de calcul que sur l’interface. C’est technique, mais toujours avec une finalité concrète.
Je travaille sur la refonte du logiciel PowerDIS qui a été pour moi un tournant dans mon expérience. Je suis impressionné par l’organisation nécessaire autour de ce projet. Il y a une vraie collaboration entre les développeurs, les experts métier, les partenaires… C’est structurant, très formateur, et très stimulant.
J’évolue dans un poste transverse où il faut à la fois maîtriser la technique, faire preuve de rigueur et favoriser la collaboration. Au départ, je n’avais pas beaucoup d’expérience en code. J’ai beaucoup progressé ici. Aujourd’hui, je travaille quotidiennement sur du code Python, avec Git pour le versionnage. Ce que j’ai surtout appris, c’est comment on code à plusieurs. On est une dizaine de développeurs sur PowerDIS, donc l’organisation et la structure sont essentielles.
Il faut aussi une bonne base en énergétique : comprendre les équations thermiques, l’hydraulique, la physique du bâtiment… parce qu’on ne se contente pas de coder, on doit aussi construire les modèles physiques et vérifier qu’ils donnent des résultats cohérents.
Ce qui m’a attiré au départ, c’est la question du climat. En creusant, j’ai compris que l’énergie était un levier central. Et plus j’avançais dans mes recherches, plus je me rendais compte que c’était un secteur passionnant. Il touche aussi aux inégalités sociales, au prix de l’énergie, à la géopolitique… Il y a une complexité qui me plaît beaucoup.
On réduit trop souvent la transition énergétique à l’électricité : pour ou contre le nucléaire, pour ou contre les éoliennes… Mais en France, l’électricité, c’est à peine un quart de notre consommation. Le reste, c’est la chaleur, les transports… Donc si on se concentre uniquement sur la production électrique, on passe à côté de tout le reste.
Et même quand on parle d’électricité, on oublie souvent la question de la consommation. Ce n’est pas seulement une affaire de production. Il faut penser la flexibilité, adapter la demande à l’offre.
Je crois que ce serait de faire en sorte que chaque décideur et chaque citoyen se soucie vraiment de l’intérêt général. On fait souvent des choix à court terme, pour des raisons économiques ou politiques, alors que la transition nécessite une vision long terme. Si on pensait collectif, si on investissait maintenant pour demain, les résultats seraient meilleurs à terme.