Mieux mesurer pour mieux décarboner : des outils et des labels pour accélérer – SIBCA 2025

13.10.2025

Le Salon de l’Immobilier Bas Carbone (SIBCA 2025), rendez-vous majeur de la ville durable, met cette année la mesure de l’impact carbone au cœur des débats. À travers la conférence « Mieux mesurer pour mieux décarboner », Efficacity, Sweep, BBCA, Nooco et Vinci Energies, ont rappelé qu’aucune transition ne peut s’engager sans outils fiables, transparents et partagés pour quantifier les émissions dès la conception des projets.

Une conférence sous le signe de la mesure de l’impact carbone

Lors du Salon de l’Immobilier Bas Carbone – SIBCA 2025, plusieurs acteurs majeurs de la filière de l’aménagement urbain se sont réunis pour débattre d’un sujet central : la mesure de l’impact carbone des projets d’aménagement, clé de voûte de la transition énergétique et bas carbone de ce secteur, avec :

  • Julien Denormandie, ancien Ministre du logement, aujourd’hui CIO Sweep
  • Michel Salem-Sermanet, Directeur général d’Efficacity
  • Hélène Genin, Déléguée générale de l’Association BBCA
  • Guillaume Jarlot, VP & Fondateur de Nooco
  • Gilles Vivat, Directeur général de VINCI Energies Building Solutions
La mesure de l’impact carbone, condition de toute action

En ouverture, Hélène Genin a rappelé la mission de BBCA, pionnière de la mesure carbone dans l’immobilier depuis dix ans. L’association délivre des labels de performance basés sur des méthodes rigoureuses, applicables à la construction neuve, à la rénovation et à l’exploitation des bâtiments, et désormais également applicables à l’échelle des quartiers grave à un partenariat avec Efficacity et le CSTB.

Ces labels, certifiés par des tiers, permettent aux acteurs de valoriser leurs opérations exemplaires. BBCA étend aujourd’hui son influence à l’échelle européenne avec le label LCBI.

Efficacity : rendre mesurable l’impact carbone à l’échelle du quartier

C’est sur ce point qu’est intervenu Michel Salem-Sermanet, Directeur général d’Efficacity.

Efficacity a co-construit avec BBCA la méthode Quartier Énergie Carbone, devenue aujourd’hui la méthode publique de référence. Cette méthode permet de mesurer l’impact carbone dès la phase de conception des projets d’aménagement, là où se décident 80 % des émissions futures :

« C’est en amont que tout se joue », souligne Michel Salem-Sermanet, « Encore faut-il accepter la transparence d’une mesure objective de l’impact carbone de son projet : mesurer, certes c’est s’exposer, mais ce sont ceux qui ne mesurent pas seront critiqués demain d’autant que l’Etat, l’ADEME et l’Autorité environnementale insistent de plus en plus sur une telle mesure. »

Efficacity et le CSTB ont développé le logiciel d’application de la méthode Quartier Energie Carbone, UrbanPrint ; il permet de réaliser le bilan carbone d’un projet d’aménagement de manière fiable et peu coûteuse (environ 10 000 €, soit un coût très faible comparé au coût total des études d’un projet).

Un Observatoire national pour faire monter en compétence la filière

Entre 100 et 150 bilans carbone ont déjà été réalisés avec UrbanPrint, c’est pourquoi la DGALN, l’ADEME et l’Autorité environnementale ont souhaité lancer en juillet 2025, l’Observatoire national Quartier Énergie Carbone, avec le soutien technique d’Efficacity et du CSTB.
Cet observatoire centralise de manière anonymisée l’ensemble des bilans carbone, avec un double objectif : suivre l’évolution réelle de la décarbonation des projets d’aménagement au niveau national et par région ; identifier les leviers d’action les plus efficaces par grande typologie de projet.

Un message commun : la transparence et la mesure comme leviers d’action

Cette table ronde a fait ressortir un consensus clair : mesurer, c’est rendre possible l’action.
La mesure de l’impact carbone devient le socle sur lequel se construisent les stratégies de décarbonation des territoires et des entreprises.

Efficacity, avec son approche intégrée du quartier bas carbone, illustre comment la mesure peut dépasser le seul bâtiment pour devenir un outil de pilotage territorial.
L’avenir de la ville bas carbone passera donc par ces méthodes partagées, ouvertes, transparentes — celles qui permettent non seulement de compter, mais surtout d’agir.

Replay du grand débat :
Mieux mesurer pour mieux décarboner : des outils et des labels pour accélérer
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