Derrière chaque logiciel, méthode et solution développés par Efficacity, il y a avant tout des personnes passionnées, engagées et animées par la volonté de faire avancer la transition énergétique. À travers cette série d’articles, nous vous invitons à découvrir celles et ceux qui, au quotidien, donnent vie à nos projets, en conjuguant expertise, créativité et esprit collectif.
Dans ce portrait, nous vous présentons Sophie, géomaticienne spécialisée dans l’analyse de données territoriales. Elle croise et cartographie des informations géolocalisées pour alimenter les outils et études de l’institut, du bâtiment aux réseaux de chaleur. Avec un parcours mêlant aménagement du territoire, politiques du logement et géomatique, elle met son expertise au service de diagnostics précis et utiles aux collectivités. Animée par des convictions sociales et environnementales, Sophie contribue à une transition énergétique plus éclairée et mieux outillée.
Ce que je dis aux gens qui ne connaissent pas ma profession, c’est que je suis géographe, et que je manipule des données géolocalisées. Mon travail consiste à croiser ces données à l’aide d’outils SIG (Systèmes d’Information Géographique), afin de les cartographier et les analyser ou de produire des informations que l’Institut utilise ensuite dans ses logiciels.
Par exemple, lorsqu’on étudie un bâtiment, le géographe s’intéresse à sa localisation précise, grâce à son adresse ou à ses coordonnées géographiques (latitude/longitude). Ce géoréférencement permet de relier ce bâtiment à d’autres sources de données : données climatiques, données sur la population, réseaux de transport, consommation d’énergie, etc. Cela permet de construire une fiche descriptive du bâtiment, utile pour réaliser des simulations, notamment dans le domaine de l’énergie.
J’ai commencé en géographie et aménagement du territoire. J’ai travaillé une vingtaine d’années dans un bureau d’études spécialisé dans les politiques du logement. En 2016, j’ai repris mes études pour faire un master spécialisé en géomatique. Je faisais déjà du SIG, mais à une échelle différente, plus large, comme des études à l’échelle de communes ou d’EPCI (établissement public de coopération intercommunale). Aujourd’hui, je travaille à une échelle plus fine, souvent au niveau du bâtiment mais avec des bases de données plus volumineuses.
Dans ma carrière, j’ai toujours suivi mes valeurs : le logement social, les publics précaires… La transition énergétique correspond aussi à mes convictions, notamment sur l’environnement.
Plus qu’un projet en particulier, ce qui me marque depuis que je suis à Efficacity, c’est la richesse et la variété des activités proposées. J’ai participé à beaucoup de projets depuis mon arrivée en 2016 : des projets sur les ports, sur les bâtiments résidentiels, les zones d’activités, les gisements d’énergies renouvelables et de récupération. Je crée et mets à jour des bases de données pour des logiciels comme EnergyMapper. Je travaille aussi sur les réseaux de chaleur. J’aime la variété des missions.
J’ai particulièrement aimé travailler sur une méthode développée pour détecter les bâtiments raccordables aux réseaux de chaleur. À l’époque, c’était innovant et très stimulant.
Je manipule beaucoup de données avec des outils SIG comme QGIS ou ArcGIS. J’utilise aussi des SGBD (systèmes de gestion de base de données), du SQL, principalement PostgreSQL avec l’extension PostGIS. J’utilise également un logiciel d’ETL (Extraction, Transformation, Chargement) qui s’appelle FME, pratique pour transformer des fichiers, changer leur format ou leur projection. Et bien sûr, Excel et les outils bureautiques classiques.
Techniquement, il faut savoir coder, notamment en SQL. Ça permet de traiter des bases de données lourdes plus efficacement que via les interfaces graphiques. Il faut aussi avoir une bonne formation SIG. Et il faut faire de la veille, car les outils et les données évoluent vite.
Humainement, il faut être rigoureux, curieux et capable de travailler avec des profils très différents.
L’usage d’outils comme FME. Quand j’ai fait ma formation il y a neuf ans, on n’en parlait quasiment pas. Aujourd’hui, c’est un outil incontournable pour les géomaticiens.
L’un des enjeux majeurs, c’est l’intégration réelle des enjeux environnementaux dans les projets de rénovation ou de construction. Il faut que les collectivités aient les moyens de mettre en œuvre ces objectifs, et que l’information circule mieux.