Retour sur le Webinaire : Comment mieux impliquer les usagers dans la conception, la production, la gestion,… des espaces publics ?

Efficacity a organisé le mercredi 2 février 2022 un webinaire qui s’est intéressé à la place des “pratiquants” de la ville (habitants, travailleurs, passants…) dans la fabrique urbaine.

Méthodes de co-design, budgets participatifs ou encore recours à la Maitrise d’usage ou aux Sciences humaines et sociales…De plus en plus de projets urbains cherchent à intégrer les usagers au sein même du process de conception des espaces publics. Euroméditerrannée et Efficacity ont cherché à explorer ces différents process d’intégration de l’expertise usager au sein de la conception des espaces publics, à travers le projet exploratoire “Usages Publics” (Novembre 2021 – Mars 2022).

Contact du projet « Usages Publics » :

Replay du Webinaire

Poursuivez avec nous la réflexion !

Vous avez suivi ou entendu parler d’une initiative associant les habitants à la conception et l’animation des espaces publics ? Partagez-la avec nous et avec d’autres en remplissant ou relayant ce mini-questionnaire (10 min.) !

Ces apports alimenteront les travaux du projet “Usages Publics” qui seront librement partagés.


Les participants :

Avec comme intervenants :

Les idées fortes du webinaire

  • Pour l’agence de design d’intérêt général Vraiment Vraiment, la maîtrise d’usage (AMU) se définit comme “une courroie de transmission” entre les usagers (la Maitrise d’usage), la Maitrise d’ouvrage et la Maîtrise d’œuvre.
  • Impliquer les usagers dans la Fabrique urbaine peut se concevoir en 3 étapes : l’immersion (écouter les usagers sur le terrain, en situation, pour confirmer ou infirmer les enjeux identifiés par la Maitrise d’ouvrage), la production de scénarios d’usage (qui vont alimenter le travail des architectes) et la phase de prototypage, pour affiner la programmation.
  • « Si la place des usagers reste centrale pour que l’aménagement perdure ce n’est pas à l’usager de “tenir le crayon” » pense Vraiment Vraiment. « Ce sont les agents qui seront les plus à même d’orienter les recherches vers les enjeux les plus actionnables et opérationnels ».
  • La Fabrique des espaces publics est aujourd’hui un processus très normé. Le plus souvent, les démarches d’expérimentation consistent à challenger les phases de conception, de programmation, de chantier, etc., d’y introduire de la nouveauté ou de nouvelles manières de faire, mais ponctuellement ; le cadre, lui, ne change pas.
  • Pour l’Agence d’urbanisme Monono, prendre vraiment au sérieux la question des usages ne doit pas signifier “rajouter un process en plus”. Cela bouleverse l’ensemble du processus et challenge la “Culture ingénieur” de l’aménagement : les jeux d’acteurs, les thématiques, les compétences mais aussi les postures et modes de faire doivent changer.
  • La question est donc moins de travailler sur l’ingénierie d’une expérimentation comme un projet en soi, avec un début et une fin, mais plutôt sur un cadre de collaboration qui invite à repenser les postures, les relations interservices, le travail en commun au sein des collectivités.
  • Les collectivités locales peuvent accompagner ces nouvelles manières de faire. La Ville de Grenoble propose ainsi différentes modalités pour inciter et surtout accompagner les habitants dans la conception et l’amélioration des espaces publics : chantiers ouverts au public, « Ludic Street », usages alternatifs pour créer des « zones positives » dans l’espace public, budgets participatifs…
  • “Quand on offre la possibilité aux habitants d’apporter leur énergie, de participer à la construction de la Ville, et qu’on leur donne les outils et dispositifs, on se rend compte qu’ils sont moins enclins à râler et plus enclins à faire !” témoigne le responsable du service Espace Public et Citoyenneté de la Ville de Grenoble.